The Limits of Crisis Journalism and the Need for History

The Devil Lives in Haiti salutes the bravery of reporter Romeo Langlois and the Haitian police officers featured in this report. The Haitian state of this year is skeletal in its strength and scope, and this report proves the state a feeble enemy of the unofficial government of gang coalitions engulfing the nation. The central topics of this broadcast, typical of the genre, are the paralyzing effects of gang violence on desperately needed economic activity, the imminent deployment of Kenyan police, and the endemic corruption of the Haitian state.

The historical dimensions of the Haitian crisis are precisely where the limitations of crisis journalism are on display. A multilateral neglect of public health, education, and industrialization must be faced and reckoned with before a productive conversation of reform and change may begin.

Le Diable vit en Haïti salue le courage du journaliste Roméo Langlois et des policiers haïtiens présentés dans ce reportage. L’État haïtien de cette année est squelettique dans sa force et sa portée, et ce rapport prouve que l’État est un faible ennemi du gouvernement non officiel des coalitions de gangs qui engloutissent le pays. Les thèmes centraux de cette émission, typique du genre, sont les effets paralysants de la violence des gangs sur une activité économique désespérément nécessaire, le déploiement imminent de la police kenyane et la corruption endémique de l’État haïtien.
C’est précisément dans les dimensions historiques de la crise haïtienne que se manifestent les limites du journalisme de crise. Il faut faire face à une négligence multilatérale de la santé publique, de l’éducation et de l’industrialisation avant qu’un dialogue productif de réforme et de changement puisse commencer.